idee-federale-500Communiqué

Naissance de l’Idée fédérale, nouveau réseau québécois de réflexion sur le fédéralisme.

Montréal, le 5 juin 2009L’Idée fédérale, un nouveau réseau québécois de réflexion sur le fédéralisme, a lancé ses activités ce matin en réunissant à Montréal une cinquantaine de personnes et en dévoilant les résultats d’un sondage exclusif sur les perceptions des Québécois à l’égard du fédéralisme. Ce sondage révèle, entre autres, que :

 

  • 83% des Québécois estiment que dans ses relations avec les autres partenaires de la fédération, le Québec doit parfois faire des compromis pour le bien de l’ensemble;
  • 75% des Québécois croient que l’existence de deux paliers de gouvernement entraîne des inefficacités et des dédoublements, alors que 60% des répondants estiment que le fédéralisme permet de tirer profit de la concurrence entre les deux gouvernements;
  • 55% des Québécois estiment que le fédéralisme évoque l’idée de collaboration alors que 40% des répondants pensent qu’il évoque la confrontation;
  • 48% des Québécois considèrent que le gouvernement du Canada est surtout au service des Canadiens anglais.

« Avec ce premier sondage, l’Idée fédérale a voulu se donner une lecture actualisée de l’état de l’opinion publique québécoise sur diverses facettes du fédéralisme », d’affirmer le porte- parole de l’Idée fédérale, M. André Pratte.

Le dévoilement de ce sondage, disponible sur demande, représente la première activité publique de l’Idée fédérale, un groupe indépendant et non partisan et dont les membres proviennent de tous les secteurs d’activités. Le réseau se veut ouvert à tous les Québécois qui adhèrent au fédéralisme comme principe de gouvernement et qui en partagent les valeurs et les idéaux. L’objectif principal du groupe est de favoriser les échanges entre ses membres et d’encourager la réflexion sur l’idéal fédéral et son évolution, au Canada et ailleurs dans le monde. L’Idée fédérale soutiendra l’organisation de colloques et de conférences, de même que la réalisation de travaux de recherche sur les principes du fédéralisme et sur leur mise en œuvre dans diverses régions du monde.

L’adhésion à l’Idée fédérale se fait sur une base volontaire et individuelle et les opinions des membres n’engagent qu’eux-mêmes, le réseau estimant que c’est l’expérience et la réflexion de chacun, ainsi que la diversité des points de vue sur le fédéralisme qui feront la richesse du groupe. Ce dernier financera ses activités grâce aux donations de ses membres et de ses sympathisants.

Dans le but de veiller à la mise sur pied de l’organisation et au lancement des activités du groupe, l’Idée fédérale s’est dotée d’un Comité directeur formé de :

  • Luc Beauregard, président exécutif du conseil de RES PUBLICA;
  • Jocelyn Coulon, directeur du Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix affilié au CERIUM de l’Université de Montréal;
  • Daniel Fournier, vice-président, SITQ;
  • Pierre-Gerlier Forest, président, Fondation Trudeau;
  • André Pratte, éditorialiste en chef – La Presse;
  • Sébastien Proulx, avocat chez Heenan Blaikie, ex-député adéquiste de Trois-Rivières à l’Assemblée nationale ;
  • Richard Vigneault, consultant en communication, ex-journaliste et conseiller des premiers ministres Daniel Johnson et Jean Charest.

André Pratte, éditorialiste en chef au quotidien La Presse a accepté d’être le porte-parole de l’Idée fédérale.

Un Comité de contenu a aussi été mis en place, regroupant Jocelyn Coulon, François Crépeau, Éric Montpetit, Jean-François Gaudreault-Desbiens, Jean Leclair, Marie Bernard-Meunier et André Pratte.

Perceptions actuelles des Québécois sur le fédéralisme

 

Le sondage dévoilé ce matin a été réalisé par la firme CROP afin d’alimenter la réflexion des membres de l’Idée fédérale. Il a été mené auprès de 1000 répondants à la fin du mois d’avril dernier. Parmi les faits saillants de cette enquête d’opinion, on constate également que :

  • 67% des Québécois estiment que le fédéralisme leur permet de bénéficier des avantages de l’appartenance à un plus grand ensemble tout en préservant leur spécificité culturelle;
  • 60% des répondants estiment que le gouvernement du Québec devraient avoir plus de pouvoirs dans des domaines comme la langue et la culture, l’éducation et la santé, bien que le Québec dispose de pratiquement tous les pouvoirs dans ces secteurs; CROP note que depuis 2003,  la proportion de Québécois estimant que le gouvernement provincial devrait avoir plus de pouvoirs est passée de 58% à 52% aujourd’hui;
  • 54% des Québécois  affirment avoir beaucoup (16%)  ou assez (39%) de valeurs communes avec leurs compatriotes des autres provinces alors que 43% sont d’un avis contraire.

Par ailleurs, le sondage révèle que près du tiers (31%) des Québécois croient que le montant versé en impôts au gouvernement fédéral par les contribuables québécois est supérieur aux dépenses fédérales au Québec, tandis que 23% des répondants estiment ce montant  inférieur et qu’un autre 30 % d’entre eux pensent qu’il est équivalent à ce que le gouvernement fédéral retourne au Québec.

Enfin, le Québec se sortirait-il mieux d’une crise économique s’il était indépendant? À cette question les répondants sont divisés, 41% affirmant qu’il s’en tirerait moins bien s’il était indépendant alors qu’également 41% des personnes interrogées répondent qu’il s’en tirerait de la même façon.

« Ce sondage est un outil de connaissance additionnel dont les résultats nous amènent à croire que les Québécois demeurent ouverts au concept du fédéralisme tout en exprimant des réserves sur son fonctionnement dans le contexte canadien et en étant très attachés au Québec.  Sur certaines questions, par exemple le partage fiscal entre les deux paliers de gouvernement, leurs perceptions ne semblent pas conformes aux faits. Qu’on le veuille ou non, le débat de 40 ans entre le fédéralisme et l’indépendance est loin d’être terminé et le fédéralisme comme principe moderne de gouvernement mérite que des Québécois se regroupent pour mieux en faire connaître les principes, objectifs et défis, ici et ailleurs et pour contribuer à son évolution dans le monde actuel. C’est ce qu’entend faire au cours des prochains mois l’Idée fédérale, dans le respect de tous les courants de pensée existant au Canada », de conclure le porte-parole du groupe, M. André Pratte.

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Source : L’Idée fédérale
Information : Richard Vigneault
(514) 497-1385

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