IF-AF-2013-01-1Stéphane Dion et John McCallum
Les auteurs sont respectivement députés de Saint-Laurent-Cartierville et de Markham-Unionville.

Il est souvent dit que les frontières nationales cessent d’être un facteur économique important. Sous la poussée des accords de libre-échange et de la mondialisation des marchés, les frontières ne seraient plus des obstacles aux échanges de biens et de services. On l’affirme ou on le prédit : les frontières nationales n’entravent (ou n’entraveront) plus l’accès aux grands marchés.

Cette théorie d’une économie sans frontières est particulièrement en vogue dans certains milieux indépendantistes québécois, qui en tirent deux affirmations : premièrement, que le marché intérieur canadien perd constamment de son importance pour le Québec; deuxièmement, que ce marché resterait tout aussi ouvert même si le Québec faisait sécession du Canada.

Cette thèse indépendantiste en conforte une autre, qui veut que le Canada, de construction est-ouest, soit un contresens économique puisque le flux normal de l’économie nord-américaine serait nord-sud. Dans cette perspective, le libre-échange avec les États-Unis devrait libérer une « irrésistible poussée nord-sud », le commerce s’alignant « sur les tendances naturelles et les nécessités impérieuses de la géographie ».

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