WallnerJennifer Wallner
Professeure adjointe
Université d’Ottawa

Avril 2014

Comprendre les relations intergouvernementales au Canada

Le reste de l’année 2014 s’annonce fort occupé pour tous ceux qui sont appelés à gérer la fédération canadienne. En effet, trois importants accords intergouvernementaux, soit le Transfert canadien en matière de santé, le Transfert canadien en matière de programmes sociaux et le Programme de péréquation, viennent à expiration. Ajoutons à cela le travail actuel sur l’énergie et les changements climatiques, de nouveaux développements en formation de la main-d’œuvre, et le dossier toujours non réglé de l’immigration et du statut de réfugié, et nous aurons là un programme fort chargé.

Les relations intergouvernementales, ou encore l’interaction entre les autorités fédérales, provinciales et territoriales (FPT) sont l’élément vital qui fait battre le cœur de la fédération canadienne. C’est grâce à ces relations que les Canadiens peuvent profiter d’un éventail complet de programmes essentiels tels que les soins de santé, l’assurance-emploi et l’éducation, les infrastructures vitales telles que les autoroutes et les aéroports, et être parties prenantes à un ensemble d’accords et d’ententes qui régissent des activités telles que la perception des impôts, la réglementation du marché du travail, la sécurité alimentaire, et l’environnement. Les relations intergouvernementales font tout simplement partie de la vie de tous les Canadiens.

Malgré leur importance vitale, les relations intergouvernementales restent pourtant enveloppées de mystère pour la plupart des Canadiens. Les citoyens, comme l’a observé J.R. Mallory, sont « aussi éloignés aujourd’hui des décisions réelles du gouvernement qu’ils l’étaient il y a deux cents ans ». (1974, 208) Plus encore, il n’est même pas certain que les Canadiens s’intéressent le moins du monde aux relations intergouvernementales. Lorsque les relations FPT font les nouvelles, les Canadiens entendent la plupart du temps les plaintes de leurs représentants élus sur les promesses non tenues, les fonds insuffisants, ou les programmes inefficaces qui n’atteignent pas les objectifs d’une initiative intergouvernementale. L’indifférence serait-elle la meilleure manière d’aborder le sujet ?

Le présent article répond à trois questions :

  1. Pourquoi les Canadiens devraient-ils s’intéresser aux relations intergouvernementales ?
  2. Pourquoi les relations intergouvernementales sont-elles souvent tendues ?
  3. Que pouvons-nous faire pour que les relations intergouvernementales se déroulentde façon plus harmonieuse ?

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