Jean-François Caron
Université libre de Bruxelles
La question de l’unité politique des fédérations multinationales se pose dans un contexte où l’accommodement des groupes ethnoculturels minoritaires ou historiquement désavantagés est considéré comme étant non seulement une norme morale, mais comme un moindre mal stratégique, dans la mesure où la non-reconnaissance apparaît comme étant davantage préjudiciable pour la stabilité des États.
Comme ces groupes ont tendance à se concevoir comme des nations à l’intérieur d’un État plus vaste, ils réclament un droit inhérent à l’autonomie et à l’autodétermination pouvant prendre la forme, soit de leur indépendance ou d’une forme d’autonomie territoriale à l’intérieur d’un État plus vaste devant leur permettre de maintenir leur caractère distinct.
