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Caroline Van Wynsberghe
Université catholique de Louvain (UCL),
Département des Sciences sociales et politiques

Les faiblesses de la formule fédérale mise en place en Belgique

Cette étude porte sur les principales caractéristiques du fédéralisme belge. Une analyse approfondie de ce modèle ne laisse aucun doute sur ses limites et faiblesses. De par ses spéci cités, le fédéralisme belge représente un cas d’espèce que les autres fédérations devraient assurément éviter de reproduire.

Avant d’étudier l’état actuel de ce système politique, l’étude s’intéresse à la genèse de la fédération belge, sa culture politique et son évolution au l des décennies. C’est ainsi que l’héritage du « consociationalisme », i.e. le partage durable du pouvoir entre les élites dans les sociétés profondément divisées, est toujours perceptible de nos jours.

La tradition consociative propre à la Belgique a favorisé la création de deux types d’entités fédérées placées sur un pied d’égalité et se chevauchant (Régions et Communautés). Cette structure entretient la confusion et n’est pas de nature à unir les partenaires de la fédération. De plus, les entités constituantes ne participent pas à la décision politique puisque le Sénat belge n’est pas vraiment une chambre des États, comme c’est le cas dans la plupart des fédérations.

L’expérience belge souffre aussi de l’absence de partis politiques nationaux. Ces derniers jouent habituellement le rôle de forum de discussion et permettent de tisser des liens entre les différentes communautés. Privé de ces lieux de rencontre, le discours politique belge met l’accent sur l’opposition entre les composantes du pays plutôt que sur les différends idéologiques.

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